Le Domaine de la Porte à Agonac et ses noix et châtaignes
Et oui, ici, les noix sont encore ramasssées car la pluie étant tombée tardivement, les terrains très glissants n'ont pas permis à la machine de ramasser les noix .
Je précise que c'est tout de même la fin .
Aujourd'hui, je vous emmène visiter le Domaine de la Porte, vaste domaine que Thierry et Sandrine ont acheté il y a quelques années . Tout tombait en ruine, les noyeraies et châtaigneraies étaient envahies par les herbes et les ronces .
A force de courage et patience, ils ont défriché , nivelé, taillé et en parallèle, restauré une partie de la maison pour la rendre habitable .
Il faut voir le travail déjà fait et ce labeur commence à payer et ce n'est pas fini . Les noix et les châtaignes sont là !!!
Les noyeraies de ce domaine se trouvent réparties sur 2 parcelles . Au total, 11 ha sont travaillés en bio et 20 en traditionnel .
Vient ensuite la châtaignerie sur 7 ha, en traditionnel. C'est une 1ère année pour les châtaignes . Donc la production n'est pas encore connue puisque toutes les châtaignes ne sont pas encore ramassées. Toutefois, je peux vous préciser que c'est la variété Marigoule qui est travaillée, variété énorme et sans vers.
Les noyers à gauche et les châtaigniers à droite
Donc, revenons à nos noix .
En principe, c'est 1 tonne à l'hectare qui est ramassé . Mais cette année, le climat en a décidé
autrement et ses aléas ont fait que les noix sont plus légères mais excellentes . Ce qui amène à un rendement de 700kg au lieu de 1 tonne !
Au Domaine, plusieurs variétés de noix sont proposées et à des usages divers:
- tout d'abord, la Franquette : noix de bouche et dite variété 'noble'
- La Lara: récoltée surtout en noix fraîche. C'est une noix très grosse et cette année, aucune n'a été ramassée : elles ont gelé !
- La Corne : Noix de bouche également mais prinicpalement ramassée pour en faire de l'huile de noix. Sa coquille très dure ne permet pas d'extraire un cerneau entier.
- La Parisienne: travaillée en petite quantité et pour l'instant, réservée à l'usage familial.
La fertilisation du travail en bio est apportée par du crin de cheval et du compost de fumier de lapin.
Mais comment se fait cette récolte ? Sandrine et Thierry ont investi dans une machine pour ramasser les noix.
A l'avant de la machine, en fait sous le siège où est assis Thierry, se trouve une grande 'balayette' qui aspire les noix et ... les feuilles.
Un tapis roulant amène ensuite la récolte vers l'arrière de la machine et la fait tomber dans le bac orange.
Ce bac plein, Thierry va le vider jusqu'à sa remorque.
Vient ensuite le retour au Domaine où les noix vont subir un autre traitement : nettoyage et séchage.
Voici une partie de la chaîne .
Les noix sont tout d'abord versées sur un tapis roulant qui va les amener jusqu'à ce bac jaune où elles
sont lavées à l'eau, ce qui permet d'enlever tout simplement les feuilles collées et la terre.
Elles égouttent
Puis ensuite l'étape du séchage.
Ce tapis roulant dépose les noix dans des fours.
Ces fours, fonctionnant au gaz, sont ouverts dans leurs parties supérieures. Les trappe sur le devant,
permettent la récupération des noix une fois sèches .
Le taux d'hygrométrie étant élevé cette année, il a fallu une semaine pour faire sécher les noix alors qu'en
temps normal, 48 suffisent .
Les noix sont ensuite entreposées dans des sacs.
Et elles partiront vers leurs destinations...
«Rien n'est perdu
dans la Noix du Périgord
sauf le bruit qu'elle fait
en se cassant»